jeudi 12 février 2009
Autobiographie: Les memoires.
Qui est là? Je vous entends j'ai beau hurler personne ne reponds, le silence est aussi discret que perturbateur je veux en voir des plus beaux malgré la noirceur de mon esprit. Une vie entiere dans la solitude et la penombre avec pour seul but l'action de chocher les jours sur mes calendriers. Les années passent et personne ne m'accepte, pas meme la mort. Je crois que les gens qui peuplent les environs me decrivent tel un parasite. Seulement je n'ai jhamais pu approcher l'un deux faut de moyen de deplacement. En effet pour mieux m'immobiliser, mes createurs m'ont depourvu de jambes. Demain c'est le grand jour je vais tenter de tomber sur le coté.
Le 28 janvier 1956.
Mauvaise idée. Il m'a fallu 15 jours pour me redresser. J'ai hurlé je sais que vous m'avez entendu vous voulez ma chair! que voulez-vous? J'ai presque fini ma feuille de papier je n'aurai pas d'autre gourmandise avant un mois. Je sais que vous m'en volez pendant mes moments d'innatentions. Je vais bien.
Le 29janvier 1956.
Aujourd'hui c'est le grand jour! Je vais faire des jeux a boule. Je sais que vous etes la vous m'épiez je sais je vous vois. Aujourd'hui j'ai vu un coin de lumiere dans l'autre piece je sais qu'un jour j'aurais des jambes je sais.
jeudi 22 janvier 2009
Mon journal intime
1)Caracterisitiques du journal intime.
J'aurais tendance à dire que le journal intime s'écrit au jour le jour (ou tout du moins, de façon très régulière) tandis que l'autobiographie suppose un regard rétrospectif sur le passé, la convocation de vieux souvenirs. Il est plus difficile également d'avoir du recul sur des événements qui se sont passés très récemment. Mais d'un autre côté, on se mettrait plus "à nu" dans un journal intime que dans une autobiographie (qui peut se transformer parfois en embellissement de la réalité ; on ne dit pas tout etc.). Le journal intime -s'il n'est pas publié- est une écriture pour soi (pas -ou peu- de pudeur, écriture plus relâchée) alors que l'autobiographie suppose un public.
2)Quelques extraits de journal intime.
Clementine a 16 ans. Des lunettes. Un appareil dentaire. Des lunettes. Des cheveux blonds. Un léger surpoid. Et un journal intime. Elle pense avoir tous les malheurs du monde. Elle se pose sans arrêt des questions sans aucunes utilités. "Pourquoi j'ai des lunettes ? Pourquoi j'ai un appareil dentaire ? Pourquoi je suis blonde ? Pourquoi je suis grosse ?" Chaque jour elle s'egosille a vouloir repondre à ces questions. Chaque jour, elle se confie à son unique ami : son journal intime. 2
4 fevrier :Aujourd'hui, j'ai vu Cyril ! Houa ! qu'est-ce qu'il est beau ! Il m'a regardé... ! A mon avis, il m'a trouvé moche et sans intérêt. Comme tout le monde dans ce fichu monde ingrat...
28 fevrier :Quel belle journée j'ai passée. Seule dans ma chambre. J'avais caché le miroir pour être sûre de ne pas me voir. Cela a contribué à la splendeur de ce jour. J'ai regardé la photo de Cyril. Je le trouve toujours aussi beau ! Mon Seigneur... pourquoi suis-je si moche ? si je ressemblais à Britney Spears, je pourrais l'approcher ! Hélas, je ressemble à Roseanne. Pauvre de moi... Quel monde affreux.
28 Mars :Voilà un mois que je ne t'ai pas parler. Mon malheur est si grand. J'ai pris 500 grammes ! Autant mourir... aujourd'hui, je suis allée me faire teindre en brune. Comme ça, j'aurais la honte d'être blonde en moins ! J'ai aussi vu un clip de Shakira. Elle est parfaite cette femme ! Je vais m'acheter les mêmes bracelets à pics dès demain !
5 Avril :Les cours m'ont pris la tête. A la récré, j'ai vu Cyril ! Il m'a sourit ! Surement grâce à mes bracelet à pics ! Et aussi, je n'ai plus de lunettes ! pour faire plus clâsse, je mets des lentilles ! Cyril a dû remarquer à quel point je m'arrange de jour en jour. Comme tu peux le voir, je vais mieux.
12 Avril :Je suis allée chez l'orthondiste ! J'ai fais retirer mon appareil ! Je suis bientôt prête à plaire à Cyril ! J'ai commencé un régime.
vendredi 12 décembre 2008
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Je ne dirais pas "à chaque reveil" car sans sommeil, le réveil est inenvisageable. Disons qu'apres ce passage etrange et silencieux de la journée, qu'on appelle "la nuit", ma vie me réaparait, telle un cycle interminable, comme une vulgaire erreur. Mon physique disproportionné se nourris du degout qu'il inspire au personne que je croise. Nul pinceau, stylo ou autre outil ne saurait me representer sans se briser à jamais. En plus d'être aussi horrible, mon mode de communication est probablement issu d'une autre dimension, ce qui me rend incomprehensible aux yeux de tous. De toute facon, qui pourrait croire qu'une personne aussi immonde ait quoique ce soit d'utile à dire? Je pense que Dieu m'a envoyé sur cette planete pour rééquilibrer la beauté de la vie. Pour lui conférer son eternel charisme. Je ne suis pas triste puisque je ne ressens rien. J'aimerais pouvoir pleurer et comprendre, réaliser l'erreur que je suis, maudire mes createurs, me tuer peut-être. Hélas je suis voué a errer jusqu'a la date extreme de ma lamentable existence, tel un esclave maudit, sans but constructif.
jeudi 4 décembre 2008
Dans la peau d'Ernestine Chasseboeuf
Cher George WALKER BUSH,
Je vous écris car je suis surprise. Il ya deux jours, j’ai vu une de vos apparitions (rarement digne d’intérêt il faut l’avouer) a la télé. C’était sur la chaine Anglaise BBC world News, après quelques recherches j’ai trouvé que c’était votre première interview chez BBC depuis 7 ans, pourtant je me suis mise à votre place, le monde vous écoutait, il fallait faire attention surtout en ces temps ou votre personne est plus que remise en question. Pourtant il a fallu que vous sortiez « je n’étais pas prêt pour la guerre ». Je vous avoue être curieuse d’apprendre pour quoi vous étiez prêt à part donner un nom au ridicule ? 2 mandats de guerre et vous ne remettez toujours pas en question vos décisions irréfléchies. En fait au lieu de parler pourquoi ne pas tout simplement vous taire, vous méritez un peu de repos je pense, et le chaos que vous avez généré dans certains endroits serait surement ravi de vous voir un peu moins dans les journaux télévisés. Ceci étant dit j'espère que ma lettre vous trouvera de même.
Ernestine Chasseboeuf: Son oeuvre
Ah, mes amis !
C'est vraiment gentil de m'accueillir sur votre internet. Vous aurez remarqué que je n'en abuse pas. A mon âge c'est normal à cause de la santé, du jardin et surtout parce que j'ai été occupée à écrire un petit dictionnaire de patois troglodyte que je vous enverrai dès que j'aurai trouvé un timbre.
Ma lettre aujourd'hui c'est juste pour vous demander quelque chose.
J'ai reçu un courrier d'un Monsieur de chez Arthème Fayard. C'était une bonne maison dans le temps, j'ai tout Fantômas et Pardaillan, de chez eux.
Ils m'écrivent parce qu'ils veulent des lettres de moi pour en faire un livre. Je me suis renseignée, ils ont été achetés par Hachette, celui des Maisons de la Presse et en plus on m'a dit que tout ça c'était dans les mains de Lagardère, le marchand d'armes. D'ailleurs j'aurais dû m'en douter, puisque Lagardère c'est dans le Bossu, de Paul Féval, et c'est chez Arthème Fayard aussi. Je voudrais pas les vexer, mais savez-vous si je peux faire jouer l'objection de conscience ? J'ai un neveu qui a fait ça pour pas aller à l'armée, mais ils l'ont mis à compter des arbres dans la forêt pendant deux ans et je voudrais être sûre d'être à l'abri grâce à mon âge.
Je compte sur vous pour me dépatouiller cette histoire qui me tracasse beaucoup et j'espère que ma lettre vous trouvera de même,
Votre Ernestine, retraitée,
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à Monsieur Gaumontau Cinéma Gaumont Saint-Serge
Cher monsieur,
Madame, Vous vous souvenez peut-être de moi, je vous avais écrit pour me faire rembourser ma demi-place à cause de votre fauteuil qu'était défoncé et que j'avais vu que le haut de l'écran. Comme ils ont recopié ma lettre dans le Télérama ça vous a obligé à faire des travaux, mais c'était pas la peine de reconstruire tous ces cinémas pour moi, ça vous aurait coûté moins cher de refaire que les sièges. Enfin, si vous avez préféré vous installer à Saint-Serge, c'est vos affaires, et justement c'est pour ça que je vous écris. Vous avez donné votre nom de Gaumont à vos nouveaux cinémas, mais sans vouloir vous vexer, d'abord ça manque de modestie et ensuite vous êtes pas très connu sur Angers, ç'aurait été mieux de donner le nom d'un angevin célèbre. Justement il y a Brisset, Jean-Pierre, qui travaillait comme philosophe à la gare Saint-Serge juste là où vous êtes, et qu'a même pas donné son nom à une petite rue d'Angers. Alors si vous voulez vous appeler multiplexe Jean-Pierre Brisset, je pense que ça vous ferait une bonne réclame surtout auprès des jeunes qui font des études près de chez vous.
Voilà ce que j'avais à vous dire, j'espère que ça sera positif de votre part, tenez-moi au courant parce que c'est une affaire que je propose à plusieurs personnes et faudrait pas que tous les monuments s'appellent Jean-Pierre Brisset, on s'y retrouverait plus, déjà qu'ils ont démoli la gare et j'espère que ma lettre vous trouvera de même
Ernestine Chasseboeuf: Sa vie, ses aventures
Ernestine Chassebœuf a toujours vécu en Anjou. Née en 1910 à botz-en-Mauges , elle passe le certificat d'études et épouse en 1928 Edmond Chassebœuf, qui mourra en 1970. Elle habite la majeure partie de sa vie à Coutures, dans le Maine-et-Loire, où elle s'occupe de son jardin et de ses poules.
En 1999, elle commence à écrire des lettres dénonçant dans un style truculent et naïf dysfonctionnements et injustices. Alain Rémond et Jean Lebrun lui permettent d'acquérir une petite notoriété. C'est surtout à l'occasion de la querelle du droit de prêt en bibliothèque qu'elle se fait connaître en écrivant à tous les écrivains qui avaient signé la pétition réclamant le retrait de leurs livres des bibliothèques tant qu'un accord n'aurait pas été trouvé. Sur sa lancée, elle continue à écrire à des personnalités économiques, politiques, littéraires ou des médias ; son bon sens et sa franchise servant à mettre en lumière les incohérences et la médiocrité de notre société.
- La brouette et les deux orphelines. Correspondances sur le droit de prêt en bibliothèque, Vauchrétien : I. Davy ; Angers : Éd. Deleature, 2000
- Ernestine écrit partout, tome 1 (1999), Paris, Ginkgo, 2004
- Ernestine écrit partout, tome 2, Paris, Ginkgo editeur, 2004
- Ernestine écrit partout, tome 3 (correspondances 2000-2005), Paris, Ginkgo éditeur, 2005